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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 11:15

KCNA, agence officielle de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), a annoncé que les prochaines élections législatives à l'Assemblée populaire suprême de la RPDC auront lieu le 8 mars 2009. Les 687 députés seront élus pour un mandat de cinq ans.

Aux termes de l'article 87 de la Constitution de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), l'Assemblée populaire suprême est l'instance suprême du pouvoir de la République. En dehors des périodes de session, l'autorité législative incombe au Praesidium de l'Assemblée populaire suprême, composée de députés élus en son sein, dont le Président, élu depuis 1998, M. Kim Yong-nam, exerce les fonctions de chef de l'Etat.

KCNA, agence officielle de la RPDC, a annoncé que les prochaines élections législatives, pour la désignation des membres de la XIIème session de l'Assemblée populaire suprême, se tiendront le 8 mars 2009. Les précédentes élections ayant eu lieu le 3 août 2003, un scrutin aurait dû se tenir fin 2008, le mandat des députés étant de cinq ans aux termes de la Constitution. La procédure d'organisation d'un scrutin décalé dans le temps apparaît également dans les régimes de démocratie parlementaire : par exemple, en France, les élections cantonales de 1991 avaient été repoussées en 1992, et les élections sénatoriales prévues en septembre 2007 organisées en septembre 2008.

Les députés de l'Assemblée populaire suprême sont élus au suffrage universel direct, au scrutin secret, pour un mandat de cinq ans, par les citoyens âgés d'au moins dix-sept ans.

Trois partis politiques sont représentés au sein de l'Assemblée populaire suprême, qui comprend également des députés indépendants, n'appartenant à aucune formation politique : le Parti du travail de Corée, le Parti social-démocrate de Corée et le Parti Chondogyo-Chong-u, formation politique dont l'inspiration religieuse, le chondoïsme, trouve notamment son origine dans la révolte paysanne nationale et antiféodale du Tonghak, en 1894.

L'Assemblée populaire suprême dispose du pouvoir législatif et contrôle le gouvernement. En particulier, elle élit et révoque le Premier ministre. Elle nomme les vice-premiers ministres, les présidents de comité, les ministres et autres membres du cabinet des ministres sur proposition du Premier ministre.


Une session de printemps, qui pourrait donc se tenir après les élections du 8 mars 2009, est traditionnellement consacrée à l'examen du budget, alors que l'éditorial conjoint du 1er janvier 2009 des principaux titres de la presse de RPDC a mis l'accent sur l'édification d'un pays puissant et prospère en 2012.  (Sources : AAFC, Vietnam News Agency, wikipédia)

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 00:01

L'éditorial conjoint des principaux titres de presse de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), à l'occasion du Nouvel an 2009 (Juche 98), a mis l'accent sur l'édification d'une nation puissante et prospère à l'horizon 2012, en vue de renforcer l'économie socialiste et d'élever le niveau de vie des Coréens. L'AAFC analyse cet éditorial.

Dans leur éditorial conjoint du 1er janvier 2009, le Rodong Sinmun, organe du Comité central du Parti du travail de Corée, le Joson Inmingun, journal de l'Armée populaire de Corée, et le Chongnyon Jonwi, organe du Comité central de l'Union de la jeunesse socialiste Kim Il-sung, ont mis l'accent sur l'édification d'une nation puissante et prospère à l'horizon de 2012, année du centenaire de la naissance du Président Kim Il-sung.

Cette priorité doit s'inspirer de la reconstruction à un rythme très rapide de la République populaire démocratique de Corée (RPD de Corée, Corée du Nord) au lendemain des dévastations de la guerre de Corée. A l'instar du président Kim Il-sung qui avait impulsé le mouvement Chollima en décembre 1956 à Kangson, le dirigeant Kim Jong-il a appelé dans cette même ville, le 24 décembre 2008, à la construction d'une puissance économique, sur les bases d'une économie planifiée socialiste, en amplifiant l'effort de modernisation engagé à l'occasion du soixantième anniversaire de la fondation de la RPD de Corée, le 9 septembre 1948. La mobilisation de tout le peuple coréen, uni autour de ses dirigeants, du Parti du travail et de l'Armée populaire de Corée, doit permettre de franchir cette nouvelle étape dans "le développement de la révolution".

L'accent est mis tout particulièrement sur les industries de base, la sidérurgie, l'électricité, les transports ferroviaires et les mines de charbon. L'objectif à atteindre est "l'élévation du niveau de vie de la population", pour lequel "résoudre le problème alimentaire est l'exigence pressante du jour." De même, le gouvernement nord-coréen entend "promouvoir sur une vaste échelle la construction de logements."

Enfin, "la réunification du pays est l'aspiration unanime des Coréens et la tâche la plus impérieuse de la nation." A cette fin, les principes de "réconciliation" et de "coopération" doivent l'emporter sur "la politique de confrontation anachronique des autorités sud-coréennes", sans que soit nommé le président sud-coréen Lee Myung-bak. A trois reprises, l'éditorial du 1er janvier 2009 souligne la nécessité d'un engagement à mettre en oeuvre les déclarations Nord-Sud du 15 juin 2000 et du 4 octobre 2007,  lesquelles constituent la pierre angulaire des relations intercoréennes.

Les puissances étrangères ne sont pas nommées comme telles, sinon par deux référence à la lutte d'indépendance contre le Japon et la "servilité" à l'égard des Etats-Unis des autorités sud-coréennes. Au contraire, l'appel à développer "les relations avec les pays qui nous traitent amicalement et contribuer(on)t activement à l'oeuvre d'émancipation du monde" peut s'interpréter tant comme la confirmation de l'orientation multilatérale de la politique étrangère de Pyongyang, que comme une volonté de juger sur ses seuls actes, sans a priori, la nouvelle administration Obama.

A cet égard, alors que la RPDC a rappelé une fois encore sa position de principe en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, nous rappelons que l'arme atomique est considérée par Pyongyang comme une arme de dissuasion, loin de toute utilisation à des fins préventives. Enfin, l'esquisse d'un système de "sauvegarde de la paix et de la sécurité en Asie du Nord-Est", dont les pourparlers à six sur le nucléaire nord-coréen pourraient constituer un embryon selon certains analystes, complète l'image qu'a souhaité donner Pyongyang d'un pays aspirant à la prospérité et à la paix.

 

 

Editorial conjoint du 1er janvier 2009 sur le site Naenara de la RPD de Corée

Version coréenne sur le blog en coréen de l'AAFC

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