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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 23:33

centrale-nucleaire_Yeonggwang.JPGAlors que les 23 réacteurs du parc nucléaire sud-coréen fournissent 35 % de l'électricité du pays, l'autorisation donnée par la commission de sûreté nucléaire au redémarrage d'un réacteur sur le site de la centrale de Yeonggwang (photo à gauche) soulève des inquiétudes dans l'opinion publique. En Corée du Sud, le choix en faveur du nucléaire civil est contesté par les puissantes associations de défense de l'environnement. Le redémarrage du réacteur est d'autant plus contesté que cette décision est intervenue dans un contexte de risque de pénurie d'électricité si la fermeture avait été maintenue, faisant craindre que d'autres critères que la seule sûreté des installations ont pu peser sur l'autorisation de l'administration.

 

La commission de sûreté nucléaire sud-coréenne a donné son autorisation au redémarrage du réacteur du comté de Yeonggwang, situé à 186 km de Séoul, alors que la vague de froid qui s'est abattue sur la péninsule entraîne une hausse saisonnière de la consommation d'électricité.

 

Plusieurs incidents ont affecté le parc nucléaire sud-coréen ces derniers mois, entraînant des pressions de l'opinion publique pour revoir l'option du nucléaire civil ou, à tout le moins, interrompre le fonctionnement des réacteurs ayant donné lieu aux incidents les plus graves.

 

Le réacteur de Yeonggwang concerné fait partie des deux réacteurs mis en cause sur un site qui en compte six - la centrale nucléaire de Yeonggwang étant, en capacité, la cinquième plus importante au monde. Les deux réacteurs ont été fermés en novembre 2012, suite à de trop nombreux dysfonctionnements liés à la non-conformité de 7.500 pièces. La commission de sûrete nucléaire a toutefois autorisé le redémarrage de ce réacteur, en estimant que le remplacement des composants défectueux avait apporté des garanties suffisantes de sécurité. L'autre réacteur suspendu devrait aussi refonctionner prochainement, une fois les opérations de vérification terminées.

 

Le manque de transparence qui entoure le parc nucléaire en Corée du Sud ne permet pas de dissiper les interrogations quant à la pertinence de ces décisions au regard de l'intérêt général des populations, entre le besoin d'approvisionnement en électricité et les effets potentiellement graves d'anomalies en termes de sûreté.

 

Sources : BBC, enformable (dont photo), wikipédia.

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 10:47

Du 6 au 15 septembre 2012, le cinquième Congrès mondial de la nature se tient sur l'île de Jeju, en Corée du Sud. Des dirigeants de gouvernements, du secteur public, des organisations non gouvernementales (ONG), des entreprises, des agences des Nations Unies et des organisations sociales, y sont réunis pour discuter, débattre et décider des solutions aux problèmes environnementaux et de développement les plus pressants dans le monde. Cette réunion est organisée sous l'égide de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), laquelle rassemble plus de 1 200 organisations membres dans 140 pays dont 200 gouvernements ou ONG et 800 organisations non gouvernementales, près de 11 000 scientifiques et spécialistes et plus de 1 000 professionnels travaillant dans 45 bureaux dans le monde entier. L'UICN se décrit elle-même comme un forum neutre pour les gouvernements, les ONG, les scientifiques, les sociétés et les communautés locales qui cherchent des solutions pragmatiques aux défis de la conservation et du développement. Elle est l'organisme consultatif référent auprès du Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour l'étude de l'inscription des sites naturels sur la liste du patrimoine mondial, ainsi que l'évaluation de l'état de conservation de ces sites. En raison de son écosystème remarquable, l'île de Jeju a été distinguée trois fois par l'UNESCO, mais l'environnement de l'île est menacé alors que le gouvernement sud-coréen y poursuit la construction d'une base navale. Conformément aux règles de l'UICN, 35 organisations ont présenté une motion au Congrès mondial de la nature afin de prévenir le saccage irrémédiable de Jeju que provoquera la construction de cette base. Le processus des motions est un élément central du système de gouvernance de l’UICN et, pour ses membres, un moyen important d’influencer la voie que suivra la communauté de la conservation à l’avenir et de rechercher un appui international pour différents problèmes de conservation. Voici le texte de cette motion.  

 

Gangjeong WCC-2012

 

M181
Protection de la population, de la nature, de la culture et du patrimoine du village de Gangjeong  

 

RECONNAISSANT que le village de Gangjeong, également baptisé le village de l'eau, situé sur l'île de Jeju, elle-même dénommée l'île de la paix, a été désigné Village d'excellence écologique (ministère de l'Environnement de la République de Corée) et se trouve sur une île classée par l'UNESCO Réserve de biosphère et Parc géologique mondial ainsi qu’à proximité de trois biens du patrimoine mondial, est une zone côtière qui abrite des milliers d'espèces de faune et de flore, des mares d'eau douce à marée en roche volcanique (« Gureombi »), des récifs de corail mou présentant des caractéristiques uniques dans le monde et abritant 50 espèces coralliennes [dont 27 endémiques], dont 16 sont des espèces juridiquement protégées, des sources d'eau douce, des sites naturels sacrés, des lieux d'inhumation historiques et près de 2 000 villageois autochtones dont des agriculteurs, des pêcheurs et des Haenyo (plongeuses en apnée) qui vivent en veillant à la pérennité des ressources du milieu marin et terrestre depuis près de 4 000 ans ;

NOTANT qu’un projet de complexe civil et militaire « Tour Beauty », une base navale de 50 hectares, est en cours de construction à l'intérieur et à proximité immédiate du village de Gangjeong, et que la construction de ces installations militaires constituerait une menace pour la biodiversité, la culture, l'économie et le bien-être général du village de Gangjeong, l'un des derniers vestiges vivants de la culture traditionnelle de Jeju et entraînerait la destruction de sites naturels sacrés à l’intérieur et à proximité du village de Gangjeong ;

PRENANT NOTE PAR AILLEURS de l’existence d’une polémique concernant (i) l’exactitude et l’exhaustivité de l’évaluation de l’impact sur l’environnement (EIE) de la construction de la base navale et sa conformité avec les principes du droit international relatifs aux EIE, notamment en matière de participation des populations autochtones, de droit à l’information et de consentement libre, préalable et en connaissance de cause ; (ii) les questions de droits de propriété et de statut d’aire protégée ;

RAPPELANT l’existence de nombreuses résolutions et recommandations de l'UICN, notamment la Résolution 4.038, Reconnaissance et conservation des sites naturels sacrés à l’intérieur des aires protégées, qui prennent note, reconnaissent, encouragent et appellent à la mise en oeuvre appropriée de mesures et de pratiques de conservation qui respectent les droits de l'homme, les rôles, la diversité culturelle et le savoir traditionnel des populations autochtones conformément aux accords internationaux en vigueur ;

PRENANT EN CONSIDÉRATION le [référendum] organisé dans le village de Gangjeong le 20 août 2007 auquel 725 villageois ont participé, s'exprimant à 94% contre le projet de construction, ainsi que la Résolution 2.37, Appui aux défenseurs de l’environnement et PRÉOCCUPÉ par des informations faisant état de restrictions envers des opposants à la base navale favorables à la protection de l’environnement et de la culture ;

RAPPELANT la Mission de l’UICN ; les résolutions énonçant les cadres éthiques de l’UICN et les principes directeurs applicables, notamment la Résolution 3.022, Approbation de la Charte de la Terre, qui entérine la Charte de la Terre comme un « guide éthique pour la politique et le programme de l’UICN » ; la Charte mondiale de la nature adoptée par les Nations Unies (1982) et le projet de Pacte international sur l’environnement et le développement ;  

Le Congrès mondial de la nature, réuni à Jeju, République de Corée, pour sa session du 6 au 15 septembre 2012 :

1. RÉAFFIRME son engagement vis-à-vis de la Charte mondiale de la nature des Nations Unies et de la Charte de la Terre ;

2. APPELLE la République de Corée à :

(a) prendre des mesures appropriées pour éviter que le projet de construction du complexe portuaire civil et militaire n’ait des effets préjudiciables sur le plan écologique et socioculturel ;

(b) inviter un organisme indépendant à effectuer une évaluation scientifique, culturelle et juridique, entièrement transparente, du patrimoine naturel et culturel de la zone concernée et à la rendre publique ; et

(c) restaurer l'intégralité des sites endommagés.


Auteur :

Center for Humans and Nature

Parrains :

Chicago Zoological Society (États-Unis d’Amérique)
International Council of Environmental Law (Allemagne)
El Centro Ecuatoriano de Derecho Ambiental, CEDA (Équateur)
Sierra Club (États-Unis d’Amérique)
Fundacion Ambiente y Recursos Naturales (Argentine)
Center for Sustainable Development CENESTA (Iran)
Asociación Preserve Planet (Costa Rica)
The Christensen Fund (États-Unis d’Amérique)
Terra Lingua (Canada)
Ecological Society of the Philippines (Philippines)
Citizen’s Institute Environmental Studies (Corée)
Departamento de Ambiente, Paz y Seguridad, Universidad para la Paz (Costa Rica)
Coastal Area Resource Development and Management Association (Bangladesh)
Fundação Vitória Amazônica (Brésil)
Fundación para el Desarrollo de Alternativas Comunitarias de Conservación del Trópico, ALTROPICO Foundation (Équateur)
Fundación Futuro Latinoamericano (Équateur)
EcoCiencia (Équateur)
Fundación Hábitat y Desarrollo de Argentina (Argentine)
Instituto de Montaña (Pérou)
Asociación Peruana para la Conservación de la Naturaleza, APECO (Pérou)
Coordinadora de Organizaciones Indígenas de la Cuenca Amazónica, COICA (Équateur)
Fundación Biodiversidad (Argentine)
Fundacao Vitoria Amazonica (Brésil)
Fundación Urundei (Brésil)
Dipartimento Interateneo Territorio Politecnico e Università di Torino (Italie)
Programa Restauración de Tortugas Marinas (Costa Rica)
Corporación Grupo Randi Randi (Équateur)
Living Oceans Society (Canada)
Instituto de Derecho y Economía Ambiental (Paraguay)
Korean Society of Restoration Ecology (Corée)
Ramsar Network Japan (Japon)
The Society for the Protection of Nature in Israel (Israël)
Chimbo Foundation (Pays-Bas)
Endangered Wildlife Trust (Afrique du Sud)

 

 

Source : site Internet de l'Union internationale pour la conservation de la nature (texte de la motion 181 disponible en français, anglais et espagnol)


Photo : Save Jeju Now

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 12:15

Le passage des typhons Bolaven et Tembin, respectivement les quinzième et quatorzième typhons de l'année en Extrême Orient, a été particulièrement douloureux dans la péninsule coréenne. Le bilan total est d'une centaine de morts ou disparus dans l'ensemble de la péninsule. L'Association d'amitié franco-coréenne présente ses condoléances aux familles des victimes, en exprimant sa conviction que le peuple coréen saura surmonter cette épreuve. Compte tenu de la dépendance aux aléas climatiques de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), qui lutte toujours pour l'autosuffisance alimentaire, l'AAFC a pris les contacts nécessaires auprès de la délégation générale de la RPD de Corée en France, d'ONG et de parlementaires français, pour apporter une aide aux populations si celle-ci s'avère nécessaire. Le bilan exact de cette nouvelle catastrophe sur les récoltes - s'ajoutant à la sécheresse de ce printemps et aux inondations du début de l'été - reste en cours d'établissement.

 typhon-bolaven_tembin_carte.jpg

Apparu le 20 août à 570 kilomètres de la côte nord-ouest de Guam, dans le Pacifique, le typhon Bolaven a été l'un des plus puissants ayant frappé le Sud de la péninsule. Son passage en Corée du Sud, où il a été le plus violent typhon de la décennie, a entraîné 25 morts et disparus, dont des pêcheurs chinois ayant échoué au large du port de Seogwipo, sur l'île de Jeju. Il a aussi conduit à la suspension des exercices militaires conjoints américano - sud-coréens. De nombreuses écoles ont été fermées, tandis que sont à déplorer d'importants dégâts matériels, dont 16 immeubles détruits dans la province du Jeolla du Sud et l'île de Jeju.

Le bilan du passage du typhon Bolaven a été plus lourd encore dans le Nord de la péninsule. Selon l'agence KCNA, à la date du 2 septembre, il était confirmé la mort de 48 personnes, tandis que 50 autres étaient blessées ou portées disparues. 6.700 habitations ont été détruites ou inondées, laissant 21.180 personnes sans abri. Au moins 50.000 hectares de terres agricoles ont été ravagés, et les destructions ont touché les récoltes, notamment de riz, sur 45.320 hectares. 16.730 arbres ont été abattus, et 880 bâtiments publics et industriels mis hors d'usage.

typhon-tembin_coree-du-nord.jpg

Le typhone Tembin a entraîné des averses et des bourrasques lors de son passage dans le Sud de la péninsule, provoquant deux morts et trois blessés. Dans le Jeolla du Sud, deux immeubles d'habitation ont été détruits et trente-six autres inondés, tandis que près de 92.000 foyers ont été privés d'électricité. Comme pour le passage du typhon Bolaven, les aéroports et les ports de Jeju, Pusan et plusieurs autres villes ont dû interrompre leurs activités. 

typhon_tembin_coree_du_sud.jpg

Le typhon Tembin a perdu en intensité lorsqu'il a balayé le Nord de la péninsule coréenne, se transformant en dépression, sans causer d'importants dommages en République populaire démocratique de Corée, selon l'agence KCNA.

Au-delà des très lourds effets immédiats, le plus dur pour les populations nord-coréennes est sans doute à venir, compte tenu  de la vulnérabilité aux aléas climatiques de la RPDC qui lutte toujours pour l'autosuffisance alimentaire. Consciente des effets catastrophiques du passage du typhon Tembin sur les récoltes nord-coréennes, l'AAFC a pris les contacts nécessaires pour en évaluer l'étendue et apporter, le cas échéant, une aide aux populations, comme elle l'a toujours fait par le passé dès que l'urgence de la situation l'exigeait.

 

Sources :

KCNA, "Typhon-15 hits most areas of Korea", dépêche du 28 août 2012, "Typhon-15 claims human, material losses in DPRK", dépêche du 30 août 2012 (dont photo), "Typhon-14 weakens to be depression", dépêche du 31 août 2012, "Typhon-15 brings big damage to DPRK", dépêche du 3 septembre 2012

Yonhap, "Le typhon Bolaven entraîne de lourds dégâts matériels et humains", dépêche du 28 août 2012 (dont photo), "Ving-cinq morts et disparus après le passage du typhon Bolaven", dépêche du 29 août 2012, "Le typhon Tembin atteint la côte sud-ouest en apportant de fortes pluies", dépêche du 30 août 2012,  "Le typhon Tembin cause deux décès", dépêche du 30 août 2012 (dont photo)

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 20:18

Ces dernières semaines, l'ensemble de la péninsule coréenne a été gravement touchée par les inondations. Si le passage de la première tempête tropicale de l'été 2012, le typhon Kanun, a causé un mort en Corée du Sud, c'est la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) qui a payé le plus lourd tribut aux catastrophes naturelles. Une équipe des Nations Unies doit se rendre au Nord de la péninsule le 31 juillet, pour évaluer les dégats et définir un plan de secours.

 

Les pluies torrentielles ayant frappé le Nord de la péninsule coréenne entre le 18 et le 24 juillet ont conduit à un premier et terrible bilan de 88 morts et 134 blessés, tandis que plus de 5.000 maisons ont été détruites ou endommagées, 12.030 maisons inondées, conduisant à l'évacuation de 62.900 personnes. Plus de 4.800 hectares de terres arables ont été emportés, alors que le pays manque déjà de terres cultivables.

 

De nouvelles pluies se sont abattues sur la Corée ces derniers jours : du dimanche 29 juillet 6 h (heure locale) au lundi 30 juillet à 6 h, les précipitations ont dépassé les 400 millimètres dans plusieurs régions du Nord de la péninsule. Les précipitations ont atteint 442 mm dans le comté de Pakchon, 414 mm dans le comté d'Unjon et 383 mm dans le comté de Hyangsan, 256 mm à Jongju et 252 mm dans le comté de Kujang, 404 mm à Anju (photo ci-dessous), 374 mm à Kaechon et 361 mm à Tokchon.

 

 

anju_touchee_par_les_inondations_29_juillet_2012.jpg

 

Le 30 juillet 2012, Christopher de Bono, représentant de l'UNICEF pour l'Asie de l'Est et le Pacifique, a annoncé que, à l'issue d'une rencontre avec les autorités nord-coréennes, une mission des Nations Unies représentant plusieurs de ses agences se rendrait le 31 juillet dans les régions les plus touchées par les inondations, pour évaluer les dégats et jeter les bases d'un plan d'aide.

 

Après une grave sécheresse au printemps, les prix des denrées alimentaires devraient encore augmenter sur les marchés généraux de biens et de services, accroissant la vulnérabilité des populations les plus fragiles.

 

Principales sources :

- KCNA (dépêches des 28 juillet 2012 "Flood Damage Grows in DPRK", 30 juillet 2012 "Over 400 mm of Rainfalls Observed in DPRK in 24 Hours", 30 juillet "Flood-hit Anju City, South Phyongan Province" [dont photo]) ;

- Choonsik Yoo et Ju-min Park, "Un to send team into North Korea after floods", dépêche de l'agence Reuters, publiée le 30 juillet 2012.

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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 16:09

Depuis un mois, les précipitations ont été pratiquement nulles en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Cette situation hypothèque gravement les prochaines récoltes, alors que la RPD de Corée lutte toujours pour atteindre l'autosuffisance alimentaire. Le Rodong Sinmun, journal du Parti du travail de Corée, a appelé les ouvriers et les fonctionnaires à aider les paysans à l'irrigation des champs.

 

Dans une dépêche publiée le 26 mai 2012, l'agence KCNA de la RPD de Corée a tiré la sonnette d'alarme sur les conséquences de la sécheresse qui touche actuellement le Nord de la péninsule : les régions côtières de l'Ouest du pays, le grenier à blé d'un pays traditionnellement handicapé par son relief peu favorable (seulement un sixième des terres sont arables en RPD de Corée), connaissent la sécheresse la plus longue, à cette période de l'année, depuis cinquante ans. Les précipitations ont été pratiquement nulles - de l'ordre de quelques millimètres en un mois - en l'espace d'un mois, à compter du 26 avril.

 

Dans une vidéo diffusée sur le site de KCNA, un paysan, Ri Kyong-ho, montre du maïs transplanté il y a vingt jours et devenu sec.

 

Selon le service météorologique de la RPD de Corée, les précipitations  ont été insuffisantes pour faire face à la sécheresse, en raison notamment des températures élevées. Si, à compter de la mi-mai, les températures ont commencé à être moins élevées que l'an passé, elles ont à nouveau dépassé, depuis le 18 mai, le seuil atteint l'an dernier. La situation actuelle s'explique par le stationnement de courants d'air chaud et humide au-dessus du pays, empêchant la circulation des masses d'air froid.

 

Si les cultures de riz et de maïs sont les plus durement touchées, celles de blé, d'orge et de pommes de terre sont également affectées.

 

Face à cette situation, le Rodong Sinmun, quotidien du Parti du travail de Corée, a appelé les ouvriers et les fonctionnaires à mobiliser toutes les ressources en eau disponibles, dans le combat contre la montre qui est engagé pour assurer des récoltes suffisantes - alors que dans les années 1990, des inondations et des sécheresses à répétition avaient entraîné une grave pénurie alimentaire. Les plus hauts responsables politiques ont également effectué des visites de terrain (ci-dessous, le Premier ministre Choe Yong-rim inspectant la ferme Saenal du comté de Sinchon et la ferme coopérative Oguk, dans le comté d'Anak de la province du Sud Hwanghae).

 

 

choe_yong_rim_sud_hwanghae_26_mai_2012.jpg

 

A Sinuiju, des dizaines de milliers d'ouvriers ont gagné les champs pour aider aux travaux d'irrigation, et à Hwangju ouvriers et agriculteurs travaillent ensemble pour réparer les puits et en creuser de nouveaux.

 

Dans la priorité qu'elles accordent à la lutte pour la sécurité alimentaire, les autorités nord-coréennes mobilisent par ailleurs tous les ans, au printemps, l'ensemble des habitants aux travaux de repiquage du riz.

 

Sources : AFP, KCNA (dépêches du 26 et du 27 mai 2012).

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 22:15

Alors que les saisons intermédiaires - le printemps, l'automne - sont dans la péninsule coréenne plus courtes qu'en Europe, les forêts se couvrent alors de couleurs chatoyantes. La langue coréenne possède un nom spécifique, tanpung, pour désigner le rougeoiement des feuilles d'érable en automne. Le tanpung un spectacle particulièrement saisissant dans les montagnes, auxquelles les Coréens attachent une valeur sacrée. L'AAFC vous invite à découvrir les superbes paysages des montagnes coréennes en automne.

 

mont_kumgang_automne_tanpung.jpg

  

mont_kumgang_automne_tanpung_2.jpg

 

Seoraksan_1.jpg

 

Seoraksan 2

 

De haut en bas :

- photos 1 et 2 : les Monts Kumgang, au Nord de la péninsule ;

- photos 3 et 4 : la Montagne Seorak, dans le massif Taebaek, au Sud de la péninsule.

 

Sources : Corée passion, Corée Voyage, KCNA.

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 21:57

Partie prenante aux conventions internationales sur la protection de la faune et de la flore, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) veille à assurer la diversité des espèces : les mesures prises à Ryongun-ri, où se reproduisent les hérons et les hérons blancs, en est une illustration, comme l'explique l'article ci-dessous, traduit par l'AAFC de l'anglais, de M. Ju Song-i, chercheur de l'Union pour la protection de la nature de la RPD de Corée.

 

ryongun_ri_sanctuary_heron.jpgA Ryongun-ri, à Kaechon, dans la province du Sud Pyongan, un sanctuaire pour les oiseaux migrateurs s'étend sur une zone de 50 hectares.

 

Il est connu de longue date comme un lieu de reproduction des hérons et des hérons blancs.

 

Les affluents du fleuve Taedong coulent au Sud-Est du sanctuaire et ceux du fleuve Chongchon serpentent au Nord. Sur les collines du sanctuaire une forêt d'acacias est parsemée de pins, et à leur pied la végétation est formée de buissons et d'arbres.

 

Grâce à ces conditions naturelles favorables, les hérons blancs et les hérons viennent ici chaque printemps pour se reproduire, après avoir hiberné à Anju, Mundok et dans d'autres régions de la côte ouest.

 

Hibernant près du sanctuaire, les hérons viennent les premiers ; les hérons blancs viennent plus tard car ils hibernent au Sud de la zone centrale.

 

Les hérons blancs et les hérons commencent à couver leurs oeufs à partir de la fin mai, chaque ponte comptant trois à cinq oeufs.

 

Ces oiseaux se nourrissent de serpents d'eau, d'elaphe rufodorsata, de grenouilles, de têtards et de poissons.

 

Après l'éclosion, les nouveaux-nés restent sur place jusqu'à la mi-octobre puis partent hiberner.

 

Dans la mesure où un nombre croissant d'oiseaux migrateurs se rassemblent chaque année dans le sanctuaire, la protection du site est une question majeure pour le gouvernement.

 

Les forêts d'acacias et de pins sont protégées et de nouveaux acacias sont plantés.

 

Afin de ne pas perturber la reproduction, il est strictement interdit d'entrer dans le sanctuaire en période de ponte, d'emporter les oeufs et de couper des arbres.

 

Une décision gouvernementale d'avril 2003 a désigné le sanctuaire comme un lieu de reproduction pour les hérons blancs et les hérons.

 

Source : The Pyongyang Times, édition du 27 août 2011 (Juche 100), p. 8 (reproduit sur le site Naenara). Traduit de l'anglais par l'AAFC.

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 03:24

Après les pluies diluviennes qui ont frappé toute la péninsule coréenne la semaine dernière, le bilan humain s'élève à des dizaines de morts. Les infrastructures sont gravement endommagées et les récoltes de céréales compromises. L'Association d'amitié franco-coréenne adresse un message de condoléances et de solidarité au peuple coréen.

 

Le lundi 1er août 2011, l'agence KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a dressé le lourd bilan des pluies diluviennes qui ont frappé l'ensemble de la péninsule la semaine passée. Des précipitations record ont atteint 564 mm en trois jours à Chongdan, dans la province du Sud Hwanghae. Près de la zone démilitarisée séparant la Corée du Nord et la Corée du Sud, un maximum a été enregistré à Kaesong (397 mm).

 

Des dizaines de personnes sont mortes, disparues ou blessées, et 8.000 autres ont dû être déplacées, suite à la destruction de leurs logements. Les infrastructures publiques - hôpitaux, écoles, transports - et industrielles ont également été lourdement endommagées.

 

inondations_coree_nord_28_juillet_2011.jpg

 

Une des conséquences les plus graves à terme est la perte de récoltes, après l'inondation de nombreuses parcelles (sur une superficie de 36.000 hectares dans la seule province du Sud Hwanghae, selon un premier bilan) - alors que la RPD de Corée lutte toujours pour l'autosuffisance alimentaire, suite à de précédentes inondations au début de cet été.

 

La République populaire de Chine a envoyé une aide d'urgence, après que le président Hu Jintao a adressé au dirigeant Kim Jong-il un message de solidarité.

 

inondations_coree_sud_29_juillet_2011.jpgEn Corée du Sud, le premier bilan établi en milieu de semaine s'est encore alourdi : selon l’Agence nationale pour la gestion des catastrophes, 62 personnes sont mortes et 9 autres ont disparu. Quelque 10.000 logements ont été détruits, ainsi que des milliers de centres commerciaux et d'usines. 11.300 personnes sont sans abris. Dans le domaine agricole, 27.000 têtes de bétail ont été perdues.

 

Alors que le trafic routier et ferroviaire a dû être partiellement interrompu, plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires civils et militaires ont été mobilisés. Dès mercredi, des milliers de Coréens ont été volontaires pour aider les sinistrés et reconstruire le pays.

 

L'Association d'amitié franco-coréenne réitère son message de solidarité et de soutien aux populations coréennes, saluant le courage et l'organisation collectives de tous pour faire face à cette nouvelle épreuve.

 

Sources : AP, KBS, KCNA

 

 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 23:05

Alors que l'ensemble de la péninsule coréenne est touchée cet été par des inondations exceptionnelles, le bilan dramatique des pluies torrentielles qui frappent la Corée du Sud ne cesse de s'alourdir : à la mi-journée mercredi 27 juillet 2011 (heure française), les inondations avaient entraîné des glissements de terrain ayant causé 36 morts, selon un bilan qui restait provisoire. Les fortes pluies devraient se poursuivre jusqu'à vendredi.

 

inondations_coree_juillet_2011.jpgDans la nuit de mardi à mercredi, les pluies torrentielles qui frappent le Sud de la Corée avaient d'ores et déjà entraîné des dizaines de morts et la disparition d'un nombre encore plus grand de personnes.

 

A Chuncheon, un glissement de terrain a causé la mort de 13 personnes, tandis que 17 autres personnes ont péri suite à un autre glissement de terrain sur le mont Umyeon, au Sud de Séoul. A Gongjian, la crue d'un cours d'eau a coûté la vie à trois personnes et un autre glissement de terrain, au nord de Séoul, a entraîné la mort de trois ouvriers, portant le bilan humain, encore provisoire, à 36 morts.

 

Les inondations ont également conduit à de lourds dégâts matériels, engloutissant les voies de transport et causant la panne de 150 feux de signalisation dans la seule capitale - où ont dû être déployés 4.000 policiers pour limiter les risques d'accident de la circulation. Les réseaux de téléphonie mobile ont été partiellement interrompus.

 

Alors que les pluies diluviennes devraient se poursuivre jusqu'à vendredi, l'Association d'amitié franco-coréenne s'associe à la douleur des familles des victimes, tout en exprimant sa solidarité avec le peuple coréen, confiante dans sa capacité à faire face à cette nouvelle épreuve.

 

Source : Le Parisien (d'après AFP).

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 11:51

L'été est traditionnellement la saison la plus pluvieuse en Corée. Mais les inondations de 2011 dans la péninsule ont été particulièrement précoces, le passage du typhon Meari ayant entraîné des morts et d'importants dégâts matériels dans le Sud dès la fin du mois de juin, tandis que l'agence KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a largement rendu compte des inondations torrentielles dans la moitié septentrionale de la péninsule. Outre les destructions de logements, de routes et d'équipements, les pertes de récoltes attendues cet été risquent d'aggraver encore la pénurie alimentaire dont souffrent actuellement les populations nord-coréennes.

 

typhon meari (2)

 

La saison des pluies de l'été 2011 a été précoce dans la péninsule coréenne : dès le 23 juin, les conséquences des fortes pluies qui ont affecté la moitié Sud - plus de 330 mm de pluie sont tombés en deux jours - ont été aggravées par le passage du typhon Meari, en provenance de l'Asie du Sud-Est, faisant un bilan de 9 morts et 3 disparus dans le Sud de la péninsule à la date du 27 juin, après le passage du typhon. Auparavant, le typhon avait déjà entraîné la mort de 13 personnes au Vietnam, tandis que 15 autres étaient portées disparues aux Philippines.

 

L'aéroport de l'île de Jeju a dû être fermé, tandis que de nombreux dégâts matériels sont à déplorer : l'agence sud-coréenne Yonhap a relevé notamment la chute d’une passerelle pour piétons sur le fleuve Naktong ainsi de fortes inondations des terres fertiles et des serres, tandis que des glissements de terrain, accompagnés de pierres et boue, ont bloqué plusieurs routes de montagnes. Sur l'île de Jeju, les accès aux montagnes et aux chemins de randonnée ont été temporairement bloqués par mesure de sécurité.

 

Dans le Nord de la péninsule, les inondations torrentielles de la mi-juillet ont été à la une des médias, l'accent étant mis sur la destruction d'habitations et les conséquences sur les récoltes de cet été, alors que la RPD de Corée - handicapée par un climat montagneux - lutte toujours pour l'autosuffisance alimentaire.

 

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Du 12 au 15 juillet, les précipitations ont atteint 250 mm dans la province du Sud Hwanghae, entraînant l'inondation de plus de 15 000 hectares de terres arables dans cette seule province suite à la destruction de nombreuses digues. Dans la province du Nord Hwanghae, plus de 5 900 hectares de terres agricoles, dont des champ de riz, ont été inondés. Parmi les grandes villes, Haeju et Hamhung ont été particulièrement touchées. Dans plusieurs régions, le trafic a dû être interrompu.

 

L'AAFC présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime son entier soutien au peuple coréen pour faire face aux conséquences de ces catastrophes naturelles, en poursuivant sa campagne de solidarité (informations à l'adresse suivante).

 

Sources : AAFC, KCNA (dépêches du 16 et du 19 juillet), Nature AlerteYonhap (dépêche du 26 juin 2011).

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